Exposition Pierre Cayol

41 Cours National 13690 Graveson
Du 11/02 au 14/05/2023, tous les jours. Du Lundi au Vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 18h. Week-ends et jours fériés : 13h30 à 18h.

En ce début d’année 2023, le musée Auguste Chabaud accueille un artiste d’exception, Pierre Cayol, né à Salon de Provence le 14 août 1939, peintre profondément spirituel, issu du monde de la contemplation et de la poésie dont l’oeuvre très importante oscille entre figuration et abstraction. Homme natif du terroir, domicilié à Tavel depuis 1968, il est fortement imprégné par l’âme de la Provence, sous la fascination de sa lumière et de ses massifs montagneux, comme celui de La Sainte Victoire, les Alpilles, le Lubéron ou encore la Montagnette. Pierre Cayol est l’homme de la roche et de la construction, on en fera le constat à travers cette rétrospective dont le paysage occupe une grande part. Son regard et son âme en quête d’évasion et de renouvellement a arpenté aussi d’autres contrées plus sauvages, celles peuplées par les indiens dans un coin de l’Arizona, où il nous révèle toute la sacralité et le mystère des lieux. La peinture « métissée » de Pierre Cayol est aussi poésie. Le poète romancier Jean Joubert disait de lui qu’il était « un poète de la peinture » d’où son lien et sa collaboration de travail avec de nombreux écrivains et poètes, dont témoignent ses remarquables illustrations dans de nombreux livres d’artiste, dont certains seront présentés, à l’occasion de cette exposition.

Pierre Cayol a une solide formation. Il a fréquenté l’école nationale des Arts décoratifs de Grenoble puis l’école des Arts Appliqués dans la rue du petit Thouars à Paris.

Ensuite il intègrera l’école des Beaux-Arts de la capitale et l’académie Jullian, rue du Dragon, tout en flânant beaucoup au Louvre, comme tous les jeunes artistes, pour s’abreuver à l’œuvre des grands maîtres.

Dans son œuvre de jeunesse, les années 70, sous l’impulsion de son maitre Marcel Féguide, peintre pastelliste (1890-1968) né à St Etienne et domicilié à Eygalières, élève de la Grande Chaumière à Montparnasse, il aborde des scènes intimistes autour du portrait, est touché par la triste humanité et la mouvance des années 68. Il porte regard sur les errants, les migrants, les peuples déracinés, les affamés de justice. Il interroge ainsi les consciences, à la manière d’un Greco dira de lui son ami poète, Joseph Pacini.

Cette figure humaine reste exceptionnelle dans son œuvre car elle finira par disparaître totalement sous l’emprise de la nature devenue dominante au fur et à mesure de ses pérégrinations et où elle n’aura finalement plus sa raison d’être. Seul le corps féminin et le nu demeure, traités avec les même courbes, aspérités et sinuosités que celles du paysage pour en sublimer la beauté et la sensualité.
Pierre Cayol est quelque part, un peintre rebelle qui a toujours fait fi du formalisme et de la théorie, s’étant toujours tenu à l’écart des groupes de peintres, comme Auguste Chabaud, sans pour autant avoir renié les filiations et les influences qui ont nourri son art. C’est sur le terrain, face au motif dans la nature, que son œuvre va s’élaborer et prendre doucement toute sa dimension. Il est, en quelque sorte inclassable et ainsi a « crée une œuvre personnelle dans le plein sens esthétique du terme » comme le souligne Marie Cayol.
6400392

Tarifs

Plein tarif : 5 €, Tarif réduit : 2,50 € (Séniors, étudiants, enseignants).

Gratuit pour la presse, les habitants, les personnes handicapées.